En Avent Bach

Cantates de Johann Sebastian Bach
Programme

Johann Sebastian Bach (1685-1750)

Wachet auf, ruft uns die Stimme – Cantate BW 140
Schwingt freudig euch empor – Cantate BWV 36
Nun, komm, der Heiden Heiland – Cantate BWV 62

Les quelque 230 cantates écrites par Bach qui nous sont parvenues constituent un panorama de la pensée humaniste du génial musicien qui les composa des années durant pour chaque dimanche. L’Avent étant considéré comme une période d’abstinence à Leipzig, les cantates destinées à cet emploi sont donc rares, mais aussi empreintes d’une profonde humilité et d’une grande tendresse.

La Cantate du Veilleur  et la cantate BWV 36 ont été créées en 1731 à une semaine d’intervalle ; elles mettent en scène la venue du messie comme une relation amoureuse entre l’âme humaine, incarnée par la voix de soprano, et Jésus, interprété comme dans les Passions par la voix de baryton. Le caractère sensuel des airs et duos de ce couple imaginaire rappelle le Cantique des Cantiques ou même le monde profane.

Les cantates retenues pour ce programme incluent peu de récitatifs. Les  chorals, mélodies populaires assorties d’une paraphrase biblique afin d’être chantées dans le cadre de l’office religieux, y sont prépondérants.

Fluidité, intimité, adoration, émerveillement, voilà les maître-mots de cette soirée de l’Avent.

Distribution

Aurore Bucher soprano
Jean-Michel Fumas contre ténor
Benoît Haller ténor
Charles Dekeyser basse

Guillaume Humbrecht & Clémence Schaming violons
Gilles Deliège alto
Patrick Langot violoncelle
Élodie Peudepièce contrebasse

Johanne Maitre &  Christophe Mazeaud hautbois
Lucile Tessier hautbois & basson

Jean-Miguel Aristizabal orgue & clavecin

Concerts

Dimanche 9 décembre 2018 – 20h30
Eglise Protestante St Pierre le Jeune – Strasbourg

Lundi 10 décembre 2018 – 19h30
Konzerthaus – Vienne

Mercredi 12 décembre 2018 – 20h30
Eglise St Jérôme – Les Arts Renaissants – Toulouse

Psaumes de David

Heinrich Schütz
Programme

Warum toben die Heiden
Psaume 2 – SWV 23 – à quatre chœurs
Wie lieblich sind dein Wohnungen
Psaume 84 – SWV 29 – à deux chœurs
Ach, Herr, straf mich nicht
Psaume 6 – SWV 24 – à deux chœurs
Der Herr sprach zu meinem Herren
Psaume 110 – SWV 22 – à trois chœurs
Wohl dem, der nicht wandelt
Psaume 1 – SWV 28 – à deux chœurs
Wohl dem, der den Herren fürchtet
Psaume 128 – SWV 44 – à quatre chœurs
Aus der Tiefe ruf ich, Herr, zu dir
Psaume 130 – SWV 25 – à deux chœurs
Danket dem Herren
Psaume 136 – SWV 45 – à quatre chœurs
Lobe den Herren, meine Seele
Psaume 103 – SWV 39 – à deux chœurs
Die mit Tränen säen
Psaume 126 – SWV 42 – à deux chœurs
Jauchzet dem Herren, alle Welt
Psaume 100 – SWV 36a – à trois chœurs
Ich freu mich des, das mir geredt ist
Psaume 122 – SWV 26 – à quatre chœurs
Singet dem Herrn ein neues Lied
Psaume 98 – SWV 35 – à deux chœurs
Ich danke dem Herrn
Psaume 111 – SWV 34 – à quatre chœurs
Wohl dem, der den Herren fürchtet
Psaume 128 – SWV 30 – à deux chœurs
Danket dem Herren, denn er ist freundlich
Psaume 136 – SWV 32 – à quatre chœurs

Les Psaumes de David (1619) constituent le deuxième opus du jeune Heinrich Schütz formé à Venise par Giovanni Gabrieli. Même si elles n’ont jamais été données à la basilique San Marco, on peut facilement imaginer avec quelle opulence ces grandes fresques à deux, trois et quatre chœurs auraient sonné dans ce lieu.

Au travers de ces 26 motets, une large initiative est laissée au chef qui peut se livrer à un véritable et passionnant travail d’orchestration : chacune des “voix” peut être attribuée indifféremment à un chanteur ou à un instrumentiste. Ainsi, on pourra par exemple souligner la douceur d’un passage musical grâce à l’utilisation de violes de gambe, ou l’énergie par l’emploi de saqueboutes et cornets, ou mettre en avant l’importance d’un texte en excluant momentanément tous les instruments.

Si la poésie de l’ancien testament repose fondamentalement sur la louange, elle évoque aussi les tracas du peuple israélite en exode, l’asservissement à l’Égypte, l’aspiration à la sagesse. Mais ici, le texte a pour principal intérêt le son qu’il fait : les consonnes évoquent successivement percussion tribale et tension bestiale ; les voyelles laissent éclater tantôt une brillante vocifération, tantôt un râle profond.

Chacun des tableaux de l’œuvre de Schütz se définit par ses dimensions, ses techniques, ses contrastes et l’énergie qui s’en dégage. De par l’universalité des sentiments exprimés, primitifs, violents, subtils, tendres ou civilisés, on en oublierait presque qu’il s’agit de musique spirituelle. C’est toute cette profonde humanité que la Chapelle Rhénane s’emploie à révéler.

Distribution

Stéphanie Révidat & Salomé Haller sopranos
Jean-françois Lombard & François-nicolas Geslot hautes-contre
Benoît Haller & Paco Garcia ténors
Nathananël Tavernier & Benoît Arnould barytons

Guillaume Humbrecht violon
Étienne Floutier & Étienne Mangot violes
Élodie Peudepièce violone

Judith Pacquier & Liselotte Emery cornets
Abel Rohrbach, Alexis Ladens et Simen van Mechelen saqueboutes
Lucile Tessier dulciane
Maximilian Erhardt harpe

Concerts

7 Mars 2019 – 19h30
Festival de musique ancienne – MüPa Budapest

2016 : Festival du Haut-Jura, Strasbourg
2012 : Évron, Sarrebourg, Oude Muziek Utrecht
2009 : Folle Journée de Nantes, Strasbourg

L'Olympe de Bach

Cantates profanes de Johann Sebastian Bach
Programme

Johann Sebastian Bach (1685-1750)

Geschwinde, ihr wirbelnden Winde – Cantate BWV 201
Laßt uns sorgen, laßt uns wachen – Cantate BWV 213

Si Bach est surtout connu pour sa musique instrumentale, ses œuvres pour orgue, son corpus de cantates sacrées et les grands oratorios, les quelques cantates profanes qu’il a composées pour la cour n’en sont pas moins de petits chefs-d’œuvre. Tels des mini-opéras, genre dans lequel le maître de chapelle n’aura jamais eu l’occasion de s’exprimer, ces tableaux mettent en scène des personnages mythologiques pour tirer de leurs aventures des enseignements contemporains.

La dispute entre Phœbus et Pan rapporte un concours de chant arbitré par Mercure. Bach a gratifié chaque personnage d’une psychologie bien différenciée, en variant les caractéristiques musicales de chacun de leurs airs. C’est naturellement à Phœbus (Apollon) qu’il est donné de chanter le plus bel air, et c’est lui qui sort vainqueur de cette querelle.

Hercule à la croisée des chemins comporte une opposition d’une autre sorte : à l’occasion de l’anniversaire du jeune prince de la cour, Bach met en scène le demi-dieu Hercule, symbole de la force par excellence,  alors en proie à un choix difficile entre la vertu et la volupté. Un combat allégorique dont la première sortira glorifiée et victorieuse …comment pourrait-il en être autrement ?

La Chapelle Rhénane s’empare de ces deux pièces profanes pour une interprétation dynamique où chaque chanteur et chaque instrumentiste tient une place de soliste. Une symphonie de timbres où cordes, flûtes, hautbois, trompettes et timbales rivalisent de virtuosité.

Distribution

Aurore Bucher soprano
Guilhem Terrail alto
François-Nicolas Geslot ténor
Nathanaël Tavernier & Frédéric Caton barytons

Guillaume Humbrecht & Amandine Sigrist violons
Samuel Hengebaert alto
Patrick Langot violoncelle
Élodie Peudepièce contrebasse

Jean-Pierre Pinet & Valérie Balssa traversos
Johanne Maitre & Christophe Mazeaud hautbois
Jérémie Papasergio basson
Nicolas Isabelle & Philippe Genestier trompettes
Gérard Serrano trompette & cor
Pepe Reche cor
Hervé Trovel timbales

Sébastien Wonner clavecin

Benoît Haller ténor & direction

Concerts

Vendredi 15 & samedi 16 mars – 20h45
Dimanche 17 mars – 17h
Théâtre des gémeaux – scène nationale, Sceaux

Dimanche 24 mars – 17h
Auditorium de la cité de la musique et de la danse,  Strasbourg

Lundi 25 mars – 11h & 14h
Concerts scolaires, Strasbourg

Passion selon Jean

Johann Sebastian Bach
Programme

S’il existe pour la Passion selon Matthieu une partition définitive de la main de Bach, ce n’est pas le cas pour la Passion selon Jean, que le compositeur a donnée à quatre reprises entre 1724 et 1747. Imaginant la possibilité d’une cinquième exécution peu de temps avant la mort du cantor, la Chapelle Rhénane opte pour une version hypothétique, celle qui semble la plus juste, la plus équilibrée, la plus parlante.

Après avoir présenté en 2018 l’illustre Passion selon Matthieu, la Chapelle Rhénane s’empare cette année de sa “petite sœur” : moins théâtrale, la Passion selon Jean est plus dramatique, plus pressante, oppressante, même. Bach y renonce presque systématiquement aux airs da capo pour augmenter la densité du message.

Fidèle à ses convictions, la Chapelle Rhénane met en avant l’humanité universelle et intemporelle qui émane de l’œuvre et propose une manière personnelle d’interpréter cette musique. Le rejet d’une accentuation tonique systématique au profit d’une mise en valeur du mot dont la musique souligne elle-même l’importance ; la recherche d’une articulation qui ne tronçonne pas la musique mais au contraire permet l’émergence d’un réel phrasé ; un souci permanent de flexibilité grâce à l’utilisation d’un tempo perpétuellement souple ; la mise à profit du phrasé pour structurer le mouvement.

Une interprétation basée, plutôt que sur une quelconque recherche de validité historique, sur l’émotion et l’énergie de l’expérimentation.

Distribution

Aurore Bucher & Estelle Béréau sopranos
Paul-Antoine Bénos-Djian & Jean-Michel Fumas contre-ténors
Daniel Schreiber ténor (Évangéliste)
Jean Delescluse & François-Nicolas Geslot ténors
Matthieu Lécroart & Guilhem Worms barytons

15 instrumentistes
Benoît Haller direction

Passion selon Matthieu

Johann Sebastian Bach

La Passion selon Matthieu fut créée par Johann Sebastian Bach à l’église Saint- Thomas de Leipzig le 11 avril 1727 ; dans les années qui suivirent, Bach la reprit au moins trois fois, l’améliorant sans relâche. Aujourd’hui, on considère cet oratorio comme l’un des chefs-d’œuvre absolus de la musique spirituelle occidentale.

Si le jugement et la mort du Christ ont autant passionné les musiciens, c’est sans doute parce que ce drame a une portée universelle. On peut le considérer comme  un récit fondateur, au même titre que les grands mythes grecs : chacun des personnages évoqués est un archétype transposable dans notre monde actuel – celui qui se sacrifie, celui qui trahit, celui qui renie, celui qui juge, etc. Chacun a une personnalité complexe et correspond à un profil psychologique particulier. Le génie induit par la musique de Bach consiste à mettre l’universalité de ces personnages en exergue, à dépasser le cadre religieux en transcendant le texte biblique, engageant l’interprète à s’impliquer de manière sensible, personnelle et vigoureuse, à sonder avec honnêteté l’âme humaine dans chacune de ses phrases musicales, et à en faire partager la profondeur aux auditeurs.

 

Distribution

Estelle Béréau & Aurore Bucher sopranos
Salomé Haller mezzo
Paul-Antoine Bénos-Djian contre-ténor
Daniel Schreiber ténor (Évangéliste)
Paco Garcia ténor
Guilhem Worms & Matthieu Lécroart barytons

9 choristes
31 instrumentistes
chœur d’enfants

Benoît Haller direction

Concerts

2009 : Abbaye de Royaumont, Théâtre des Gémeaux de Sceaux
2010 : Concerts Parisiens, Sainte-Hermine Vendée

2018 :
28 mars : Strasbourg, Église Saint-Paul
29 mars : Lyon, Chapelle de la Trinité
14 juin : Leipzig, Thomaskirche
17 juin : St-Michel-en-Thiérache, Abbaye

Une biographie musicale

Heinrich Schütz
Programme

Heinrich Schütz (1585-1672)

Vasto mar
Madrigaux Italiens (Opus 1, Venise 1611)

Wohl dem, der nicht wandelt
Psaumes de David (Opus 2, Dresden 1619)

Ego dormio, et cor meum vigilat
Vulnerasti cor meum
Cantiones Sacræ (Opus 4, Freiberg 1625)

Anima mea liquefacta est
Adjuro vos, filiæ Jerusalem
Domine, labia mea aperies
Symphonie Sacræ (Opus 6, Venise 1629)

Eile, mich, Gott, zu erretten
Kleine geistliche Konzerte I (Opus 8, Leipzig 1636)

Habe deine Lust an den Herren
Kleine geistliche Konzerte II (Opus 9, Leipzig 1639)

Zweierlei bitte ich, Herr
Symphoniæ Sacræ II (Opus 10, Dresden 1647)

Sehet an den Feigenbaum
Geistliche Chormusik (Opus 11, Dresden 1648)

Der Herr ist mein Hirt
Symphoniæ Sacræ III (Opus 12, Dresden 1650)

Danksagen wir alle
Zwölf geistliche Gesänge (Opus 13, Dresden 1657)

Jauchzet dem Herrn
Schwanengesang (Opus ultimum, Dresden 1671)

La collaboration musicale entre Benoît et Salomé Haller ne date pas d’hier. Adolescents, ces deux-là passaient tout leur temps libre à s’accompagner mutuellement, à écouter des disques, à fréquenter les concerts et à en organiser eux-mêmes, renforçant leur lien fraternel par la pratique musicale. C’est peut-être cette émulation qui a fait de tous deux des musiciens professionnels. Chacun a cheminé ensuite selon ses dispositions les plus naturelles : Salomé, partie à Paris, s’épanouissait sur les scènes d’opéra tandis que Benoît, tout en poursuivant sa carrière de chanteur principalement outre-Rhin, mettait ses qualités de leader au service de La Chapelle Rhénane, créée en 2001.

Avec l’idée commune de célébrer leur compositeur chéri entre tous, Heinrich Schütz, Benoît et Salomé Haller ont imaginé de joyeuses retrouvailles auxquelles ils convoquent leurs plus chers amis musiciens, leurs frères et sœurs d’élection. 

Ce programme met en œuvre le principe du Broken Consort. A la différence du consort strict – consort de flûtes, consort de violes, consort vocal – ce genre consiste à mélanger les différentes familles d’instruments, afin de susciter par des combinaisons inépuisables une richesse et une variété infinies de timbres, couleurs et textures. Usant à l’envi de cette avantageuse palette, la Chapelle Rhénane rend à son compositeur fétiche un vibrant hommage, en exaltant toute sa force expressive, toute la chatoyance, la profondeur et la puissante séduction de la musique de Heinrich Schütz. 

Distribution

Benoît Haller ténor et direction
Salomé Haller soprano

Clémence Schaming violon
Élodie Peudepièce violone
Étienne Mangot viole
Judith Pacquier cornet
Abel Rohrbach saqueboute
Lucile Tessier dulciane et flûte
Pierre Rinderknecht théorbe

Concerts

2017 
Août : Festival Baroque en Tarentaise, Moutiers
Septembre : Festival musical de l’Orne, L’Aigle ; Strasbourg

2015 : Saverne, Strasbourg
2016 : Froville, Sarrebourg, Gigny-sur-Suran, Sinfonia en Périgord, Gruyères

Un Noël Saxon

Rosenmüller & Schütz
Programme

Johann Rosenmüller (1619-1684) :
Evangelium am Heiligen Christtage
Gloria in excelsis Deo / Das Wort ward Fleisch
Entsetze dich, Natur
Heinrich Schütz (1585-1672) :
Weihnachtshistorie
Siehe, es erschien der Engel Joseph im Traum

Johann Rosenmüller enseigne à l’école Saint-Thomas de Leipzig, avant d’être nommé organiste à l’église Saint-Nicolas. En 1653, le conseil municipal de Leipzig lui promet la succession au poste de cantor de Saint-Thomas, mais sa carrière s’achève brutalement au printemps 1655 lorsqu’il se voit soupçonné de délits. Il réussit à s’échapper de prison et à gagner Hambourg, avant de s’établir comme musicien et compositeur à Venise en 1658. De 1678 à 1682, il est compositeur à l’Hospice de la Pietà, le célèbre orphelinat pour jeunes filles, où Antonio Vivaldi sera Maître de Concerts durant la première moitié du 18e siècle. En 1674, Rosenmüller revint en Allemagne en tant que maître de chapelle de la cour du prince de Braunschweig-Wolfenbüttel. À l’instar de celle de Schütz, son œuvre vocale est très inspirée par l’Italie.

Distribution

SSAATTTBB
2 violons, 2 violes de gambe, 2 cornets à bouquin, 2 saqueboutes, dulciane, orgue, théorbe.
20 musiciens dont Benoît Haller (ténor et direction). 76 mn.

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