Dans l’objectif de rencontrer un public toujours plus nombreux et de permettre aux structures de dimensions modestes d’accueillir un concert de la Chapelle Rhénane, l’ensemble a conçu une série de récitals dont la qualité musicale n’a rien à envier aux programmes plus prestigieux.
Les Solistes de la Chapelle, c’est
- Une émanation de la Chapelle Rhénane, dans laquelle un ou deux musiciens, parmi les plus précieux et fidèles, s’associent à Benoît Haller.
- Une véritable connivence entre les interprètes, une relation musicale privilégiée et dense, gage de complicité et de musicalité.
- Des programmes de concert originaux et variés, conçus sur mesure, où le ténor Benoît Haller est associé à l’orgue, au clavecin, au violon, au luth ou au théorbe.
- Une démarche proche de l’idée du récital, où chaque artiste est considéré comme d’égale valeur, d’égale importance pour le résultat musical final.
Dialogues d'espérance
Schütz & BuxtehudeUn an avant le traité de Westphalie, Heinrich Schütz compose le deuxième volume des Symphoniae Sacrae. De cet ensemble de motets conjurant la guerre de Trente Ans jaillit une foi profondément ancrée dans le luthéranisme, mais surtout une joie exubérante inspirée par les nouvelles compositions de Monteverdi et la lumière italienne. Quelque cinquante ans plus tard, Dietrich Buxtehude réalise une synthèse étonnamment semblable : lui aussi puise dans la Bible les versets les plus enclins à susciter l’émotion et à décrire la relation intime qui lie le divin et l’humain. La proximité entre ces deux maîtres du premier baroque allemand sert de fil conducteur à ce récital au sein duquel virtuosité, expressionnisme et éclat se conjuguent à tous les temps.
Programme
Heinrich Schütz (1585-1672)
Motets pour deux dessus, une voix et basse continue extraits des Symphoniae Sacrae II (1647) :
Singet dem Herren ein neues Lied SWV 342
Mein Herz ist bereit SWV 341
Herr, unser Herrscher SWV 343
Meine Seele erhebt den Herren SWV 344
Ich werde nicht sterben SWV 347
Lobet den Herrn in seinem Heiligtum SWV 350
Dietrich Buxtehude (1637-1707)
Motets pour deux dessus, une voix et basse continue :
Schaffe in mir, Gott, ein rein Herz BuxWV 95
Herr, wenn ich nur Dich hab BuxWV 38
Also hat Gott die Welt geliebt BuxWV 5
Quemadmodum desiderat cervus BuxWV 92
Herr, wenn ich nur Dich habeBuxWV 39
Distribution
Benoît Haller, ténor
Clémence Schaming et Guillaume Humbrecht, violon
Clément Geoffroy, orgue
Concerts
16 janvier 2015, la Teste de Bach
18 janvier 2015, Strasbourg
Amour Divin
Tous alsaciens d’origine, de cœur ou d’adoption, Olivier Wyrwas et Clémence Schaming proposent avec Benoît Haller un concert où le clavecin remplace le piano et où le violon fait écho au chant ; un récital « moderne », pourrait-on dire, qui rompt avec la tradition sacrosainte du chanteur accompagné par un pianiste.
Les trois solistes s’attacheront à faire découvrir ou redécouvrir le riche répertoire baroque à travers des compositions provenant de l’Europe entière déclinant à l’envi le thème de l’amour divin et humain : l’intensité des concerts spirituels de Schütz, la passion dévorante des airs d’opéra de Purcell, la simplicité émouvante des arias de Händel, la force théâtrale des compositions de Monteverdi, l’innocence bienheureuse d’une cantate de Buxtehude, donneront prétexte à une soirée pleine de rebondissements, un voyage mouvementé et dépaysant à travers l’émotion intérieure magnifiquement sublimée dans la musique.
Programme
Georg Friedrich Händel (1685-1759)
Künft’ger Zeiten eitler Kummer
Meine Seele hört im Sehen
Süße Stille, sanfte Quelle
« Neun Deutsche Arien »
Allemande
Extraite de la quatrième suite en Ré mineur
Henri Purcell (1659-1695)
The Plaint
« Fairy Queen »
Johann Heinrich Schmelzer (1623-1680)
Sonata Quarta
Heinrich Schütz (1585-1672)
O misericordissime Jesu
O Jesu, nomen dulce
O süßer, o freundlicher, o gütiger Herr Jesu Christe
« Kleine Geistliche Konzerte »
Giovanni Antonio Pandolfi Mealli (1630-1669)
Sonata Sesta « La Vinciolina »
Claudio Monteverdi (1567-1643)
Possente Spirto
« L’Orfeo »
Dietrich Buxtehude (1637-1707)
Toccata en Sol Majeur
Singet dem Herrn
Cantate
Distribution
Clémence Schaming, violon
Benoît Haller, ténor
Olivier Wyrwas, clavecin
Concerts
10 juin 2011, Strasbourg
20 juillet 2013, Bergheim
16 août 2013, Barr
23 novembre 2013, Haguenau
24 novembre 2013, Saverne
Trois pour Bach
Johann Sebastian BachRestituer toute la profondeur, toute l’intensité, toute la variété du génie de Johann Sebastian Bach avec le concours de trois artistes, ni plus, ni moins, voici l’ambition de ce programme de concert ! Au gré des airs de cantates, portés par les affects les plus extrêmes, on passe par l’intimité du petit livre d’Anna Magdalena en faisant un détour par les sonates pour violon et clavier, sans oublier le répertoire pour clavier solo.
Un programme conçu sur mesure pour les églises qui souhaitent mettre leur orgue en valeur, mais une exécution intégrale est également possible sur orgue positif ou au clavecin et dans un autre lieu que l’église.
Guillaume Humbrecht est le premier violon solo de la Chapelle Rhénane depuis 2009 ; Sébastien Wonner est le claveciniste de l’ensemble depuis le premier disque paru en 2004 ; tous deux entretiennent avec Benoît Haller une relation musicale privilégiée et dense, gage de complicité et de musicalité dans ce nouveau projet artistique.
Programme
« Zion hört die Wächter singen »
Air de la cantate BWV 140
« Seht, was die Liebe tut »
Air de la cantate BWV 85
Largo de la sonate pour violon et clavier BWV 1017
« Bist du bei mir »
Air extrait du Petit Livre d’Anna Magdalena Bach
« Ich habe genug – Schlummert ein, ihr matten Augen »
Récit et air extraits du Petit Livre d’Anna Magdalena Bach
Andante de la sonate pour violon et clavier BWV 1015
« Mich kann kein Zweifel stören – Dein Geist wird mich also regieren »
Air et récit de la cantate BWV 108
Toccata en Ré mineur BWV 913
« Gott ist mein Freund »
Air de la cantate BWV 139
« So freuet euch, ihr auserwählten Seelen »
Récit de la cantate BWV 184
Sonate pour violon et clavier BWV 1028
« Handle nicht nach deinen Rechten »
Air de la cantate BWV 101
« Es kann mir nichts geschehen – Ich traue seiner Gnaden »
Récit et air de la cantate BWV 97
Distribution
Benoît Haller, ténor
Guillaume Humbrecht, violon
Sébastien Wonner, clavecin
Concerts
Airs de Cour
Joseph Chabanceau de la BarreSi Joseph Chabanceau de la Barre fut organiste de la Chapelle Royale, c’est dans la musique vocale qu’il s’illustre cependant : son recueil d’ « Airs à deux parties avec les seconds couplets en diminution » publié en 1669 comprend seize airs de cour, un récit sur la convalescence du roi et un air italien. L’air de cour est une forme spécifiquement française en laquelle se résume le chant profane avant l’introduction du récitatif par Lully ; Joseph de la Barre est l’un de ses derniers défenseurs, et mène le genre à son sommet. Son inspiration prend sa source dans les poèmes galants et précieux – n’y cherchons pas de lyrisme expansif ou de violence dramatique : ici, tout est douce langueur… Les termes les plus forts sont systématiquement contrebalancés par d’autres qui les ramène à une modération conforme aux convenances : les peines que j’endure sont flattées agréablement, la souffrance est adoucie par l’espérance, etc.
Afin de rendre le texte plus explicite, Joseph de la Barre introduit deux nouveautés dans ses compositions musicales : premièrement, à une première partie mélancolique succède souvent une partie plus rapide ; d’autre part, de nombreux de ces airs sont écrits sans barres de mesure : c’est la pulsation du texte qui domine, et le compositeur joue avec la scansion de manière infiniment subtile afin que le rythme de sa musique se plie à celui du poème. Mais surtout, c’est dans le second couplet ornementé que s’exprime tout son génie : l’art de la diminution qui consiste à remplacer une longue note par une série de notes plus courtes peut parfois paraître artificiel, virtuose et convenu ; sous la plume de Joseph de la Barre, chaque mélisme est d’une cohérence, d’une sincérité et d’une intensité absolues, l’ornement retrouve sa motivation originelle : susciter l’émotion, et par là-même entraîner l’élévation spirituelle.
Programme
Forêts solitaires, et sombres
Si c’est un bien que l’espérance
De quoi me sert de voir ces belles plaines
J’avais juré de n’aimer plus
Ah ! Je sens que mon cœur va mourir
Allez Bergers dessus l’herbette
Vous demandez pour qui mon cœur soupire
Quand on vous dit que l’on vous aime
Un feu naissant vient d’enflammer mon cœur
Tristes enfants de mes désirs
Plus je pense à ma maîtresse
Quand une âme est bien atteinte
Depuis quinze jusqu’à trente
Petit ruisseau qui coulez lentement
Il faut aimer une bergère
L’aimable Iris est de retour
Français, soyez tous réjouis
Distribution
Benoît Haller, ténor
Mathias Später, luth
Neuf Airs Allemands
Georg Friedrich HändelAlors qu’il est établi depuis seize ans à Londres et qu’il a établi sa renommée comme compositeur d’opéras héroïques en italien et de pompeuse musique instrumentale de circonstances, Händel fait en 1727 une excursion inédite dans le domaine de l’intime.
Les poèmes du recueil « Irdisches Vergnügen in Gott » (délices terrestres en Dieu) de Barthold Heinrich Brockes témoignent du passage de l’époque baroque à celle des lumières, et plus précisément au courant de l’Empfindsamkeit (sentimentalité) : ils font l’éloge de la quiétude et affirment que les sentiments sont facteur d’accomplissement humain et non plus un tourment de l’âme.
Händel retrouve avec ces textes sa langue maternelle ; ils lui inspirent une musique tendre, humble, dans laquelle l’homme découvre la trace de Dieu à travers la beauté tranquille de la nature et rend hommage au créateur, tantôt avec joie et enthousiasme, tantôt avec une intériorité contemplative.
Programme
1. Künft’ger Zeiten eitler Kummer
2. Das zitternde Glänzen der spielenden Wellen
3. Süßer Blumen Ambraflocken
4. Süße Stille
5. Singe, Seele, Gott zum Preise
6. Meine Seele hört im Sehen
7. Die ihr aus dunklen Grüften den eitlen Mammon grabt
8. In den angenehmen Büschen
9. Flammende Rose, Zierde der Erden
Distribution
Benoît Haller, ténor
Clémence Schaming, violon
Philippe Grisvard, clavecin
Orgue émotion
Voici un programme dont la distribution minimaliste n’est pas en contradiction avec l’intense expressivité des pièces qu’il renferme : de Schütz à Bach, on retrouve le répertoire clé de la Chapelle Rhénane, mais aussi quelques extensions historiques ou géographiques ; Monteverdi, célèbre initiateur du renouveau baroque à travers la monodie accompagnée, véritable « parler musical » dont jaillit l’émotion ; son pendant anglais, Purcell, qui transfigure l’héritage de John Dowland ; et enfin Mendelssohn, juif converti qui devient le plus fidèle héritier de la tradition luthérienne.
Un concert agrémenté de pièces pour orgue seul et spécialement conçu pour réconcilier le public avec cet instrument parfois jugé inexpressif ou sous-utilisé.
Après avoir étudié l’orgue et le clavecin aux conservatoires de Metz et Lyon, Vincent Bernhardt, alsacien d’origine, est engagé à 19 ans comme claveciniste de l’Orchestre baroque de l’Union européenne. Ses goûts musicaux le portent particulièrement vers la musique du XVIIe siècle, l’œuvre de Jean-Sébastien Bach et la musique d’aujourd’hui ; il enseigne l’orgue au conservatoire de Metz.
Programme
Lord, what is Man • Harmonia Sacra
Claudio Monteverdi (1567-1643)
Laudate Dominum in sanctis ejus • Selva morale et spirituale
Nigra sum, sed formosa • Vêpres à la Vierge 1610
Heinrich Schütz (1585-1672)
Eile, mich, Gott, zu erretten
O sußer, o freundlicher, o gütiger
O Jesu, nomen dulce
O misericordissime Jesu
Petits Concerts Spirituels
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Erfreue dich, Seele, erfreue dich, Herze • Cantate 21
Hilf, Jesu, hilf ! • Cantate 147
Jesu, lass durch Wohl und Weh • Cantate 182
Des Höchsten Gegenwart allein • Cantate 194
Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)
Sei getreu bis in den Tod • Oratorio Paulus
Dann werden die Gerechten leuchten • Oratorio Elias
Distribution
Benoît Haller, ténor
Vincent Bernhardt, orgue
Un banquet musical
Tout chanteur spécialisé dans la musique ancienne peut à loisir construire un récital de chansons de la Renaissance sur la base des œuvres qui émergèrent au tournant du XVIIe siècle. L’originalité du « Musical banquet » est que cette anthologie nous vient de Robert Dowland, fils du célèbre compositeur anglais John Dowland !
Publié à Londres en 1610, le recueil rassemble des airs de cour français, des danses espagnoles et des monodies italiennes autour d’une demi-douzaine de chansons de John Dowland : ce dernier travailla pendant huit ans au Danemark ; il fut en contact direct avec les tendances musicales émergeant sur le continent, et assista ainsi à l’avènement du style baroque.
Son œuvre est à la fois ancrée dans la tradition ancienne et pétrie d’émotion et de raffinement : on y retrouve des figures madrigalesques qui illustrent le sens du texte, mais c’est surtout l’élaboration d’un climat qui constitue la force de Dowland, une caractéristique qui le rapprocherait plutôt d’un Franz Schubert !
Chanté par le ténor Benoît Haller accompagné au luth par Thomas C. Boysen, ce concert constitue un voyage dépaysant et surprenant dans l’Europe aux alentours de 1600, époque où ménestrels et chanteurs de la cour côtoient encore cette nouvelle sorte de musiciens qui emplit salons et opéras… avant de leur laisser totalement la place.
Programme
1. Passava Amor su arco desarmado • Anonyme, Espagne
2. Lady, if you so spite me • John Dowland, Angleterre
3. Dovrò dunque morire ? • Giulio Caccini, Italie
4. Amarilli mia bella • Giulio Caccini, Italie
5. Si le parler et le silence • Pierre Guedron, France
6. Se di farmi morire • Domenico Maria Megli, Italie
7. O eyes, leave off your weeping • Robert Hales, Angleterre
8. Vuestros ojos tienen d’Amor • Anonyme, Espagne
9. In a grove most rich of shae • Adapté de Guillaume Tessier, Angleterre
10. Lady Rich, her Galliard • John Dowland, Angleterre
11. Go, my flock, go get your hence • Anonyme, Angleterre
12. O bella più che le stelle • Anonyme, Italie
13. My heavy spite • Anthony Holborne, Angleterre
14. Gaillard – Luth solo • Daniel Batchelar, Angleterre
15. To plead my faith • Daniel Batchelar, Angleterre
16. Ce penser qui sans fin tirannise ma vie • Anonyme, France
17. O dear life, when shall it be • Anonyme, Angleterre
18. Sir Robert Sidney, his Galliard – Luth solo • John Dowland, Angleterre
19. Change thy mind since she doth change • Richard Martin, Angleterre
20. Sir Thomas Monson, his Pavin and Galliard • John Dowland, Angleterre
21. Vous que le bonheur rappelle • Anonyme, France
22. In darkness let me dwell • John Dowland, Angleterre
23. Sta notte mi sognava • Anonyme, Italie
24. Far from triumphing court • John Dowland, Angleterre
Distribution
Benoît Haller, ténor
Thomas Boysen, luth