Dans le cadre de la Résidence pluriannuelle de l’ensemble au Théâtre des Gémeaux – Scène Nationale à Sceaux, la Chapelle Rhénane et Benoît Haller donneront la Passion selon Saint-Jean de Johann Sebastian Bach les 13, 14 et 15 mars prochain. Depuis 2008 et l’enregistrement de son double-album, l’ensemble a consacré pas moins de 19 concerts consacré à ce chef-d’œuvre !
Aurore Bucher et Stéphanie Révidat, sopranos
Salomé Haller, mezzo-soprano
Pascal Bertin, contre-ténor
Marcus Ullmann (évangéliste), Daniel Schreiber et François Rougier, ténors
Ekkehard Abele et Matthieu Lécroart, barytons
Guillaume Humbrecht, Alix Boivert et Sophie Iwamura, premiers violons
Clémence Schaming, Marion Korkmaz et Gabriel Ferry, seconds violons
Gilles Deliège et Benjamin Lescoat, altos
Felix Knecht, violoncelle
Élodie Peudepièce, contrebasse
François Joubert-Caillet, viole de gambe
Valérie Balssa et Jacques-Antoine Bresch, traversos
Laura Duthuillé et Vincent Blanchard, hautbois
Mélanie Flahaut, basson
Emmanuel Vigneron, contrebasson
Clément Geoffroy, orgue
Philippe Grisvard, clavecin
Dans le cadre du travail d’action culturelle lié à cette résidence, les chorals seront interprétés par 90 choristes amateurs des chœurs Vocalys du Conservatoire à Rayonnement Départemental de Bourg-la-Reine (direction Emmanuèle Dubost) et Cantabilis de la Maison de la Musique et de la Danse du Plessis-Robinson (direction Marie Martarelli).
Cette nouvelle production de la Passion selon Saint-Jean est rendue possible grâce à l’aide de la Région Alsace et de la SPEDIDAM.
Entre Schütz et Buxtehude, il n’y a qu’un pas. Démonstration avec le ténor Benoît Haller et ses solistes de la Chapelle Rhénane dimanche passé en l’église strasbourgeoise du Bouclier.
Lorsque Heinrich Schütz écrit les Symphoniæ Sacræ , Dietrich Buxtehude n’est qu’un enfant. Un demi-siècle sépare les deux compositeurs allemands, porteurs tous deux d’un art accompli du motet basé sur une mise en musique des psaumes. Toutes en rupture, les pièces de Schütz présentent de courtes sections aux tempi changeants, alors que le discours continu de Buxtehude figure l’air de cantate de la fin du baroque.
Une interprétation habitée
Mais si les procédés d’écriture diffèrent quelque peu, Benoît Haller révèle de ses partitions leur proximité, avec leurs figures symboliques multipliées et les mélismes interminables qui mettent l’interprète à rude épreuve, mais aussi l’influence du style italien pour lequel la mélodie fait briller la musique. Il démontre sa technique – voix pénétrante et d’une rondeur égale sur l’ensemble de la tessiture, souplesse étonnante dans les passages vocalisés, et ce malgré un léger rhume – aussi bien que son incroyable générosité. Haller livre ici une interprétation habitée, et plus une encore profession de foi dominée par les sentiments de tendresse et d’humanité. Le directeur de La Chapelle Rhénane dispose d’un contre-chant superbement moelleux avec les deux dessus constitués par le cornet à bouquin de Marie Garnier – comme un contrepoint vocal féminin – et le violon allègre de Guillaume Humbrecht, dont on apprécie les ornements inimitables de trilles serrés et le phrasé ciselé. Et le jeune organiste Guillaume Nussbaum assure sur le positif une basse continue d’une remarquable précision.
L’émotion suit un crescendo avec les motets de Buxtehude, dont les sentiments s’affichent plus ouvertement, dont le splendide Quemadmodum desiderat cervus. Le quatuor livre sa plus bouleversante interprétation dans cette unique pièce en latin, dont le texte est lu préalablement et où tous les instruments s’imbriquent pour former une seule phrase sublime et enveloppante. La Chapelle Rhénane a dédié ce concert à un ami disparu comme tous les 18 janvier depuis une quinzaine d’années ; l’occasion de saluer la mémoire de Hans Michael Beuerle, pédagogue hors pair en matière de direction de chœur, décédé le 15 janvier dernier à Fribourg, avec lequel il a entretenu de solides liens professionnels et d’amitié.
Christian Wolff, Dernières Nouvelles d’Alsace, 23 janvier 2015
La Chapelle Rhénane renoue avec sa tradition des concerts strasbourgeois du 18 janvier, avec un programme consacré aux motets de Heinrich Schütz et Dietrich Buxtehude. Le point de départ d’une année 2015 haute en couleur et forte en activité !
Un an avant le traité de Westphalie, Heinrich Schütz compose le deuxième volume des Symphoniae Sacrae. De cet ensemble de motets conjurant la guerre de Trente Ans jaillit une foi profondément ancrée dans le luthéranisme, mais surtout une joie exubérante inspirée par les nouvelles compositions de Monteverdi et la lumière italienne. Quelque cinquante ans plus tard, Dietrich Buxtehude réalise une synthèse étonnamment semblable : lui aussi puise dans la Bible les versets les plus enclins à susciter l’émotion et à décrire la relation intime qui lie le divin et l’humain. La proximité entre ces deux maîtres du premier baroque allemand sert de fil conducteur à ce récital au sein duquel virtuosité, expressionnisme et éclat se conjuguent à tous les temps.
Dialogues d’espérance pour voix et instruments
– le 16 janvier 2015 à 20h30 à l’église Saint-Vincent de la Teste de Buch – le 18 janvier 2015 à 17h à l’église du Bouclier à Strasbourg.
Magnificat – Dialogues d’Espérance pour voix et instruments
Après de longs mois de travaux, le nouveau site internet de la Chapelle Rhénane est enfin paru ! Il reprend l’esprit de l’ancien, entré en fonction en 2006 (!!), mais avec toutes les fonctionnalités modernes, et en particulier une interface adaptée à tous les supports de consultation. De l’ancien site n’a été conservée que la couleur du fond perdu…
Évidemment, tout n’est pas encore parfait : une version anglaise et une version allemande arriveront au courant de l’année 2015 ; des bugs ont pu nous échapper, merci de nous contacter à l’adresse pour nous en informer ou faire des suggestions sur le fonctionnement du site !
Découvrez tout cela à travers ces nouvelles pages !
L’entête de l’ancien site qui avait fonctionné pendant 8 ans ! Merci et adieu !
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